Vous êtes étudiant et vous songez à partir en mission humanitaire en 2024, 2025 ou plus tard ? Vous êtes au bon endroit ! Beaucoup de candidats au départ choisissent de s’engager pendant leurs études, car c’est une période propice à ce type de projets. En plus de vous donner la possibilité de concrétiser un engagement social ou environnemental, les voyages ou stages humanitaires sont souvent très formateurs, et peuvent vous aider à développer des compétences interculturelles, professionnelles et/ou linguistiques précieuses. Dans cet article, vous trouverez des exemples de missions, mais aussi des conseils pratiques pour vous guider dans votre recherche du projet qui vous correspond.
Table des matières
5 raisons de faire un voyage humanitaire quand on est étudiant
- Mettre son énergie et son temps libre au service d’une bonne cause
- Faire des rencontres enrichissantes (locaux et autres volontaires)
- Progresser en langues étrangères : anglais, espagnol ou autre
- Développer sa citoyenneté mondiale et sa conscience militante
- Enrichir son CV d’une expérience de stage valorisante
Quelques exemples de missions ou stages humanitaires pour les étudiants
Écovolontariat avec les “Big 5” en Afrique du Sud
Vivez une expérience inoubliable dans une réserve d’Afrique du Sud en travaillant au plus près des « Big 5 », ces espèces emblématiques de la faune sauvage africaine (lions, éléphants, buffles, rhinocéros et léopards). Les volontaires peuvent notamment aider à localiser les animaux, récolter des informations sur les espèces, mais aussi soutenir la communauté locale. Voir la description du projet.
Projet pour l’émancipation des femmes au Népal
Engagez-vous pour les droits des femmes en prenant part à ce projet basé dans la ville de Pokhara, au Népal. Les volontaires sont immergés dans la vie de cette petite communauté rurale, et passent du temps avec les locales, notamment pour leur donner des bases d’anglais ou proposer des ateliers dans différents domaines (informatiques, arts créatifs, etc.). En savoir plus sur cette mission.
Découvrez de nombreuses autres missions de volontariat partout dans le monde :
Quel projet est fait pour vous ?
➤ Choisir un pays d’action
Tout d’abord, vous devez choisir la destination où vous effectuerez votre projet. En faisant quelques recherches, vous verrez qu’il existe des missions de volontariat partout dans le monde : Afrique, Asie, Amérique latine, Océanie, mais aussi Amérique du Nord et Europe.
Pour faire votre choix, vous pouvez par exemple :
- vous baser sur votre affinité pour un certain continent ou pays,
- vous baser sur vos compétences linguistiques suivant si vous voulez/pouvez parler anglais, espagnol, français ou autre pendant votre mission.
➤ Choisir un type de mission
Ensuite, il faut réfléchir au type de mission que vous visez. Pour choisir le projet qui est fait pour vous, vous pouvez tout d’abord vous référer à votre filière, par exemple :
- mission d’enseignement : pour les étudiants en FLE, langues étrangères, linguistique, etc.
- mission de santé : pour les étudiants en médecine, pharmacie, soins infirmiers, etc.
- mission d’écovolontariat : pour les étudiants en biologie, gestion forestière, GPN, aménagement paysager, soins vétérinaires etc.
- mission d’insertion professionnelle : pour les étudiants en marketing, commerce, économie, gestion, etc.
Toutefois, étant donné que la plupart des missions n’imposent pas d’avoir des qualifications ou expériences spécifiques dans leur domaine (voir la section ci-dessous), vous pouvez aussi suivre votre cœur et choisir une mission d’écovolontariat parce que vous aimez les animaux, ou une mission d’archéologie parce que vous êtes passionné de civilisations anciennes.
De plus, faire une mission de volontariat à l’étranger peut aussi être utile pour vous si vous souhaitez vous réorienter, ou si vous ne savez pas vers quelle nouvelle voie vous tourner. En plus de vous éviter de “perdre” votre année si celle-ci est en cours, faire un stage humanitaire est un excellent moyen de tester votre intérêt pour une nouvelle filière ou une vocation particulière.
Êtes-vous suffisamment qualifié ?
En particulier lorsqu’on est jeune, il est normal (et nécessaire) de se demander si l’on a les qualifications nécessaires pour pouvoir se rendre utile en tant que bénévole à l’étranger.
Tout d’abord, il convient de rester modeste : de par votre statut d’étudiant, vous êtes encore en formation, donc même si vous effectuez une mission dans votre filière d’apprentissage, vous n’avez pas les mêmes qualifications qu’un professionnel local, qui connaît son métier et la situation précise dont il est question. Les experts en coopération internationale, dont on attend qu’ils sachent résoudre des problèmes complexes, sont hautement qualifiés et ont des compétences et expériences que vous, en tant qu’étudiant, ne pouvez pas prétendre détenir. En savoir plus sur la distinction entre volontaire et travailleur humanitaire
Nous conseillons généralement aux volontaires d’adopter une posture d’invité : vous ne détenez pas de « savoir-faire occidental », et vous êtes bénévoles non pour expliquer à vos hôtes quoi faire, mais plutôt pour les écouter et apprendre comment vous pouvez les aider.
La plupart des missions de volontariat sont ouvertes à tous à partir d’un certain âge (généralement 18 mais aussi souvent 16 ans), et les tâches confiées aux volontaires sont souvent adaptées à leurs compétences, tant linguistiques que techniques. Lorsque vous définissez votre projet, il convient donc d’être réaliste sur ce que vous êtes capable de faire.
Notre astuce : posez-vous la question « Me sentirais-je capable d’effectuer cette mission dans mon pays ? » Si ce n’est pas le cas, il n’y a pas de raison pour que cela soit plus facile à l’étranger, et il faut vous tourner vers un autre type de projet où vous vous sentirez plus à l’aise.
Dans tous les cas, nous vous conseillons vivement de poser des questions si vous avez le moindre doute. Si un projet répertorié sur notre portail vous intéresse, vous avez la possibilité de joindre directement l’organisme de volontariat qui le gère en utilisant le formulaire de contact présent en dessous de la description de la mission.
Quand partir en mission ?
L’un des grands avantages de partir en voyage humanitaire quand on est étudiant, c’est le fait que l’on a généralement plus de temps libre qu’une fois entré dans la vie active.
La plupart des missions n’imposent pas de dates précises, et vous pouvez arriver et repartir quand vous le souhaitez, en 2024, 2025 ou plus tard. La plupart des étudiants choisissent de partir :
- pendant les vacances d’été (juin, juillet, août)
- pendant les vacances de la Toussaint, de Noël, d’hiver (février) ou de printemps (Pâques)
- pendant une année de césure ou une année sabbatique (après le bac, pendant une licence, entre une licence ou un master ou plus tard).
Si vous avez interrompu momentanément votre cursus pour vous réorienter ou pour réfléchir à votre projet professionnel, faire une mission de volontariat vous permet d’éviter les trous sur le CV en faisant quelque chose d’utile et de valorisant jusqu’à la reprise de vos études.
Nous conseillons en général aux volontaires de s’engager aussi longtemps que possible : plus vous passez de temps sur place, plus l’expérience sera enrichissante pour vous, mais aussi pour le projet (car vous gagnez en efficacité au fil du temps). Si vous faites une mission avec des enfants, la durée minimum devrait être de 1 mois, pour des raisons que nous expliquons sur cette page.
Votre mission peut-elle faire office de stage ?
Il est parfois possible de faire valider votre mission humanitaire en tant que stage conventionné, qui rentre dans le cadre de votre formation. C’est par exemple le cas pour les missions humanitaires spécialisées pour les étudiants en médecine et cette expérience peut s’avérer précieuse pour la suite de votre parcours professionnel.
Tout dépend donc du type de mission et de l’organisme de volontariat qui la gère. Si vous êtes intéressé, nous avons justement écrit un article sur le sujet des stages humanitaires.
Dans quel cadre faire du volontariat ?
Vous êtes décidé à partir ? Reste encore à savoir vers qui vous tourner. Pour faire du volontariat à l’étranger, vous avez deux options : candidater à un programme de volontariat réglementé ou faire du volontariat flexible.
➤ Volontariat réglementé
Le volontariat réglementé (ou contractuel) correspond aux programmes de volontariat subventionnés par l’État.
Les étudiants français (mais aussi suisses ou belges sous certaines conditions) peuvent candidater à 3 principaux programmes :
- le Service Volontaire Européen (SVE) : pour les jeunes âgés de 17 à 30 ans, durée 2 mois à 1 an
- le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) : pour les personnes majeures, durée 6 mois à 2 ans
- le Service civique à l’étranger : pour les jeunes âgés de 16 à 25 ans (30 pour les personnes en situation de handicap), durée 6 mois à 1 an
Étant donné qu’ils sont financés par les fonds publics, ces programmes ont l’avantage d’être peu coûteux pour les volontaires, qui disposent même d’une indemnité mensuelle (souvent symbolique).
En revanche, ils imposent une durée d’engagement longue (rarement moins de 6 mois), peu compatible avec le calendrier scolaire. De plus, on trouve assez peu d’offres pour un grand nombre de candidats. La concurrence est donc rude !
➤ Volontariat flexible
Le volontariat flexible regroupe toutes les missions qui ne rentrent pas dans le cadre d’un programme réglementé, comme c’est le cas des missions répertoriées sur guidisto-volontariat.fr.
Ces projets permettent aux volontaires de choisir plus ou moins librement leur pays d’action, type d’activité, durée et date de séjour. Il s’agit par exemple de la seule option pour les étudiants souhaitant faire une mission humanitaire de 1 mois.
En revanche, ces missions ne sont pas subventionnées et par conséquent rarement gratuites.