Mission en enseignement : être enseignant volontaire dans des écoles à l’étranger
En s’engageant dans une mission de volontariat en enseignement en 2024 ou 2025, les volontaires ont la possibilité d’apporter leur soutien à des écoles en étant enseignant bénévole en Afrique, Asie, Amérique latine ou Océanie. Sur ces projets, les volontaires aident les équipes locales à apporter la meilleure éducation possible à des enfants souvent issus de milieux défavorisés, de la maternelle au lycée, et parfois même à des adultes en demande de formation. Les ONG et les associations humanitaires qui œuvrent dans le secteur de l’éducation proposent ainsi des missions bénévoles dans l’enseignement qui contribuent à réduire les inégalités et la pauvreté. Les tâches qui sont confiées aux enseignants volontaires sont diverses, mais les compétences en anglais seront particulièrement mobilisées. Vous pouvez opter pour un bénévolat dans l’enseignement via un volontariat réglementé (comme le Service Civique) ou pour une mission de volontariat flexible. Aller enseigner à l’étranger, c’est l’assurance de mettre son temps au profit d’une cause qui en vaut réellement la peine et de faire de belles rencontres.
Table des matières
- Où et pour qui s’engager : quelques exemples de missions
- Pour quoi faire : quelles tâches confie-t-on aux volontaires ?
- Quand : à quelle période est-il possible de s’engager ?
- Pour qui : quelles sont les qualifications requises ?
4 raisons de s’engager dans une mission de volontariat en enseignement
- Tester votre envie de faire de l’enseignement en devenant enseignant bénévole
- Enseignants/formateurs : mettre vos compétences au service d’un objectif du millénaire pour le développement
- Mettre en pratique vos compétences en anglais
- Vivre une expérience porteuse de sens avec des locaux
Où et pour qui s’engager : quelques exemples de missions
Dans une mission de volontariat en enseignement à l’international, vous pouvez être amené à donner des cours à des élèves de tous âges, et dans des contextes variés : vous pouvez par exemple faire du bénévolat dans des écoles maternelles ou primaires, dans des collèges ou des lycées, en enseignant les langues (anglais, français, etc.) en Afrique, Asie ou encore en Amérique du Sud.
En école maternelle
Au cours d’une mission d’enseignement en écoles maternelles, les volontaires organisent des activités à destination d’enfants de 3 à 5 ans. Dans ce type de projets humanitaires, la créativité et la motivation sont des qualités particulièrement précieuses chez les enseignants bénévoles.
Bénévolat d’enseignement en faveur des enfants défavorisés en Tanzanie
Les bénévoles s’engagent en faveur des enfants aux côtés d’une association favorisant le développement de l’éducation en Afrique et apportent leur aide à des structures variées selon les besoins : crèches, garderies, écoles maternelles ou primaires. Au programme : participation aux tâches quotidiennes, organisation d’activités éducatives et ludiques ou encore soutien scolaire. Plus de détails sur ce projet de volontariat.
En école primaire
Il existe de nombreuses missions d’enseignement qui proposent aux volontaires d’agir en écoles primaires. L’âge de vos élèves varie selon les classes où vous serez affecté et selon si vous vous sentez plus à l’aise avec des petits de 5, 6, 7 ans, ou des plus grands de 8, 9, 10, ou 11 ans.
Mission d’enseignement en école primaire au Népal
Les volontaires prenant part à ce projet mis en place par une association humanitaire dans l’éducation ont l’occasion de donner aux enfants népalais des cours d’anglais, de français, ou d’autres matières selon vos compétences. Dans le cadre de ce bénévolat en école primaire, les classes se font avec le soutien d’un professeur local ou en autonomie, selon votre niveau de confiance et d’expérience. Plus d’informations sur cette mission de volontariat.
Au collège et au lycée
Le fonctionnement du secondaire varie selon les pays mais bien souvent, les cours de langues étrangères commencent dès le collège, où les bénévoles ont l’occasion de donner des cours à des pré-adolescents et adolescents de 12, 13, 14, 15 ans et plus.
En faveur de personnes handicapées
Certaines missions spécialisées proposent aux bénévoles de soutenir des enfants en situation de handicap, notamment dans des centres spécialisés où vous pourrez aussi parfois assister le personnel pour des soins et/ou de la rééducation.
Mission d’enseignement dans une école en Bolivie
Donnez des cours de langue, d’art ou d’informatique dans des écoles publiques ciblant des enfants issus de milieux défavorisés ou atteints de handicaps dans la région de Cochabamba. Les bénévoles sont aussi invités à organiser des ateliers et des activités pour les enfants, par exemple en organisant la création d’un jardin potager. Lire la description complète du projet.
En faveur d’adultes
Les volontaires souhaitant s’impliquer sur des missions de volontariat international dans l’enseignement peuvent aussi mettre leurs compétences en pédagogie au service d’adultes, en organisant par exemple des ateliers pour transmettre des compétences précieuses à des locaux, notamment pour les aider à trouver un métier.
En dehors du contexte scolaire
L’enseignement humanitaire peut prendre place dans des établissements issus du système éducatif dit « classique », mais peut aussi avoir lieu dans des contextes plus informels, comme par exemple des garderies dans des projets visant à soutenir des enfants des rues.
Méfiez-vous cependant des projets qui vous proposent d’enseigner à l’étranger dans des orphelinats, qui posent les mêmes problèmes que toute autre mission de volontariat en orphelinat. Sur notre portail, nous refusons catégoriquement de référencer des projets de bénévolat en orphelinat, qui alimentent la plupart du temps le trafic d’enfants.
Pour quoi faire : quelles tâches confie-t-on aux enseignants volontaires ?
Donner des cours de langues
Les volontaires occidentaux sont principalement recherchés pour leurs compétences linguistiques. Partir en bénévolat humanitaire à l’étranger dans le domaine de l’enseignement vous donnera l’opportunité de donner des cours d’anglais ou de français principalement.
De manière générale, la compétence la plus précieuse est l’anglais, et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, l’anglais est très important pour les pays dépendants du tourisme (par exemple, la Thaïlande, le Pérou ou le Cambodge), où des compétences dans cette langue peuvent permettre aux enfants d’avoir de meilleures perspectives d’avenir et d’emploi. Les cours d’anglais sont également importants dans des pays où il s’agit d’une langue officielle (comme le Ghana ou la Tanzanie), mais où celle-ci est rarement connue des enfants issus de milieux populaires, qui ne connaissant que la langue locale, et partent donc avec un désavantage face aux autres. Si vous vous apprêtez à partir en mission d’enseignement humanitaire où vous aurez à donner des cours d’anglais, nous vous conseillons de jeter un coup d’œil à ce site, sur lequel un professeur d’anglais met à disposition de volontaires moins expérimentés des ressources pédagogiques (chansons, activités, etc.) pour enseigner cette langue.
L’espagnol est également une langue que vous pouvez être amené à enseigner, notamment en partant en volontariat humanitaire dans des pays d’Amérique du Sud comme le Chili, le Costa Rica ou encore l’Équateur.
Vous pouvez aussi mettre à profit vos compétences dans votre langue maternelle dans les pays de la francophonie, et enseigner en Afrique francophone en tant que bénévole aux côtés, par exemple, d’une association ou une ONG engagée dans l’éducation. Ces projets sont idéaux pour les volontaires souhaitant se rendre utiles mais n’ayant pas assez confiance dans leurs capacités à enseigner l’anglais, ou pour les professeurs, formateurs et/ou étudiants en FLE (Français Langue Étrangère). Si enseigner le français vous intéresse et que l’activité d’enseignant bénévole vous tente, n’hésitez pas à parcourir nos projets d’enseignement dans des destinations francophones : au Togo, au Bénin, au Maroc et à Madagascar.
Enseigner d’autres matières
En plus des cours de langues, il est aussi souvent proposé aux volontaires enseignants d’animer des cours dans d’autres matières :
- informatique,
- mathématiques,
- sciences,
- théâtre,
- géographie,
- musique,
- sport,
- art…
Cependant, il faut préciser que dans le cas où vous seriez amené à enseigner une autre matière que l’anglais ou le français au cours de votre mission humanitaire, il faut absolument que vous soyez capable de communiquer avec les enfants dans une langue qu’ils comprennent. Les prérequis sont normalement mentionnés dans la description des projets, et nous vous invitons à contacter les organisations via le formulaire de contact (présent au bas de chaque page projet) si vous avez le moindre doute sur ce que l’on attend de vous une fois sur place.
Quand : à quelle période est-il possible de s’engager pour une mission d’enseignement humanitaire ?
Si vous voulez vous engager dans une mission humanitaire en enseignement, soyez conscients que si les cours sont donnés dans un contexte officiel (école, collège, lycée, etc.), les enfants ont des périodes de vacances, pendant lesquelles vous ne pourrez pas travailler. Les dates et les périodes varient évidemment selon les pays et les continents mais les enfants peuvent être susceptibles d’avoir des vacances pendant :
- l’été, aux mois de juin, juillet et août,
- l’hiver et la période des fêtes, avec les mois de décembre et janvier.
- les vacances de printemps (avril, mai) ou d’automne (octobre, novembre).
Cependant, certains organismes mettent en place leurs propres camps de vacances où les volontaires peuvent donner des cours. De ce fait, ces projets sont donc accessibles toute l’année 2024, 2025 ou plus tard.
La meilleure chose à faire est de mentionner dans le formulaire de contact la période qui vous intéresse, afin que l’on puisse vous dire si vos dates sont compatibles avec la mission solidaire que vous avez choisie.
Pour qui : quelles sont les qualifications requises pour être enseignant bénévole ?
Il est normal, et même nécessaire, que les candidats aau départ d’une mission humanitaire dans l’enseignement se renseignent sur les compétences et qualifications que l’on attend d’eux pour pouvoir prendre part au projet.
Ai-je besoin d’avoir une expérience dans l’enseignement ?
Tout dépend du projet, mais en général dans le cas d’une mission de volontariat flexible, il n’est pas obligatoire d’avoir déjà eu une expérience en enseignement. Souvent, vous ne serez pas livré à vous-même et agirez en tant qu’assistant d’un professeur local, afin de l’aider à s’occuper d’élèves nécessitant une attention spécifique. Les effectifs sont en effet souvent plus élevés qu’en Europe, et il n’est pas rare d’avoir une quarantaine d’élèves par classe. Il existe aussi des projets où les enseignants volontaires sont amenés à gérer leur propre classe en autonomie, ou avec d’autres bénévoles.
Veillez à bien lire la description des projets humanitaires qui vous intéressent, et nous vous invitons à vous adresser à l’organisme de volontariat en utilisant le formulaire de contact pour avoir plus de précisions sur le contexte dans lequel vous serez amené à agir pour éviter les surprises une fois sur place.
Dernière remarque à ce sujet : les projets d’accueil vous font confiance, et il ne faut pas trahir cette confiance. Répondez sincèrement aux questions que l’on vous pose sur vos motivations et compétences. Pour savoir si un projet vous correspond, vous pouvez vous poser la question : seriez-vous à l’aise pour faire ce projet dans votre pays d’origine ? Si la réponse est “oui”, vous pouvez y aller. Si c’est “non”, il faut peut-être repenser votre projet et vous tourner vers un autre type de mission.
Avis aux professeurs et formateurs : si vous avez déjà une expérience en enseignement, en soutien scolaire ou une formation en FLE, n’hésitez pas à le mentionner à l’organisme avec lequel vous partez, pour qu’il puisse adapter le projet à vos compétences et aspirations.
Suis-je capable de donner des cours d’anglais s’il ne s’agit pas de ma langue maternelle ?
Nombreux sont ceux qui mettent en doute la possibilité que les volontaires puissent apporter une plus-value dans l’enseignement de l’anglais s’il ne s’agit pas de leur langue maternelle. Cependant, dans la plupart des pays de destinations, la situation ne peut pas être comparée à ce que nous connaissons en Europe, et mieux vaut ne pas tirer des conclusions trop hâtives.
Certains vont jusqu’à parler du complexe du « sauveur blanc » pour désigner avec mépris les volontaires qui s’engagent auprès de populations défavorisées. Nous ne sommes pas d’accord avec cette vision des choses, car nous pensons que le volontariat peut être fait avec une optique d’apprentissage du côté du volontaire et permet de favoriser le développement de la citoyenneté mondiale. De plus, ne serait-ce pas plutôt l’attitude colonialiste consistant à parler à la place des locaux qui serait problématique ?
D’une part, il est bon de rappeler que ce sont les projets d’accueil, et donc les locaux (notamment les ONG et les associations dans les pays étrangers), qui font une demande de volontaires, et personne n’oblige les écoles à accepter des Occidentaux pour faire office d’enseignants. S’ils demandent à accueillir des enseignants volontaires occidentaux, c’est donc qu’ils voient en eux une valeur ajoutée pour leurs élèves.
D’autre part, dans certains établissements publics (et donc sans beaucoup de moyens) de pays en développement comme le Pérou ou la Thaïlande, le niveau des enseignants d’anglais locaux n’est pas toujours suffisant pour permettre aux enfants d’acquérir de réelles compétences dans cette langue. Les cours consistent souvent à faire répéter aux enfants des phrases apprises par cœur. Dans un tel contexte, même un enseignant dont il ne s’agit pas de la langue maternelle mais qui a vécu l’expérience passive de l’enseignement de l’anglais avec une méthode plus adaptée peut être très utile. Il faut aussi ajouter que souvent, les volontaires agissent en qualité de soutien aux professeurs locaux, et non comme professeurs à part entière.
Enfin, les bénévoles peuvent être amenés à animer des ateliers facultatifs, où il a été observé que le fait d’avoir un enseignant étranger est souvent un facteur de motivation pour que les élèves participent non seulement aux ateliers facultatifs qui sont parfois animés par les volontaires, mais également aux cours eux-mêmes.